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Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS)

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil  (SAOS)

Le (SAOS) correspond à des interruptions répétées de  la respiration, supérieures à 10 secondes durant le sommeil ; interruptions dues à un collapsus des voies aériennes sus glottiques.
Ces patients ronfflent et respirent par la bouche.

On dénombre 600 000 patients suivis pour cette pathologie en France soit 5% de la population.
Les patients qui en sont atteints se plaignent souvent de somnolence ou de fatigue dans la journée. En général ils présentent des ronflements et parfois des céphalées matinales.


Les conséquences du SAOS en font  toute sa gravité :

• Facteur de risque cardiovasculaire grave
• Risque majoré d’hypertension artérielle
• Risque majoré d’accident vasculaire cérébral
• Risque majoré de troubles du rythme cardiaque
• Aggravation du diabète
• Aggravation du glaucome

Une étude réalisée sur 18 ans a montré un risque de mortalité cardiovasculaire multiplié par 5.2 en cas de SAOS.

La fragmentation du sommeil est responsable de troubles neurocognitifs.
Les patients souffrent de troubles de l’attention, de la mémoire, d’irritabilité voir de syndrome dépressif. L’une des conséquences les plus graves des troubles de la vigilance est l’endormissement au volant.

Les anomalies anatomiques prédisposantes sont :

Chez l’enfant

Essentiellement :

- La mâchoire du haut trop étroite avec une obstruction nasale
Si l’obtruction nasale est en rapport avec une hypertrophie amygdalienne cette  dernière est potentiellement un facteur déclenchant du SAOS et systématiquement  aggravant.
- La mâchoire du bas trop en arrière et/ou la mâchoire du haut trop en arrière

L’absence de traitement  de ces déficits squelettiques infantiles aboutit aux dysmorphoses de l’adulte prédisposant au SAOS.


Chez l’adulte


6 facteurs anatomiques ont été établis : 

1- le calibre de l’hypopharynx
2- le calibre de l’oropharynx
3- la position de l’os hyoide
4- la forme de la mâchoire du bas ( trop développée vers le bas)
5- la position trop en retrait des machoires du haut et/ou du bas
6- un IMC (indice de masse corporelle) trop important


Le diagnostic 

il nécessite un enregistrement des paramètres nocturnes ventilatoires


Les traitements proposés 

 
• Le traitement de référence consiste à dormir avec un masque appliquant une pression positive continue ( PPC ) au niveau des voies aériennes supérieures.
• Une orthèse d’avancée mandibulaire nocturne permettant d’avancer la mâchoire inférieure et d’augmenter le diamètre des voies aériennes peut également être proposée.
• La chirurgie d’avancée de la mâchoire inférieure a montré une grande efficacité

 

Conclusion

Le SAOS est un enjeu majeur de santé public par sa prévalence et ses conséquences.
D’où l’importance des traitements des dysmorphoses pendant l’enfance et du dépistage chez l’adulte.
Le traitement pendant l’enfance consistera à élargir une mâchoire du haut trop étroite, et/ou l’avancer si elle est en retrait ; ainsi qu’a développer une mâchoire du bas trop en arrière.


Extrait de la Revue d’ODF 2016 ;50 :41-58
 

 

Le 16 février 2016

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